Thursday, June 26, 2014

Un vent d'indépendance - Première partie


Je sais qu'il y a déjà eu pas mal d'articles d'indépendants mais je tenais à vous partager mon expérience, car chaque indépendant est différent et chacun a son ressenti.

Comme beaucoup de développeurs java, j'ai fait mes armes dans des sociétés de services ou autres toutes leaders dans leur domaine:
  1. Leader mondial dans le consulting informatique et fan de tiger woods
  2. Leader français de l'open source 
  3. Leader sur les annuaires BtoB
  4. Leader français de l'intégration d'outil open source (non, non c'est une autre société !)
Si vous retrouver le nom des sociétés je vous paierai une bière. Interdit d'aller voir sur linkedin !!

Du coup un jour en voyant tous ces leaders je me suis dit que c'était mon tour de devenir un leader. A minima le leader mondial de moi même.

L'histoire de Walter


Ca commence par une histoire, celle de Walter qui débute sa carrière dans l'informatique il vient de se faire embaucher dans une société leader dans son domaine, il fait des missions chez des clients qui rémunèrent sa boîte pour le travail qu'il produit et ensuite sa boîte le rémunère à son tour en ayant fait un substentiel bénéfice.


Ok soit, Walter a parfois l'impression de se faire arnaquer mais il sait que c'est pour sa société, sa communauté, son clan, sa team, sa vie quoi.





Parce que sa société est bienveillante envers lui:
  • Elle lui trouve des missions qui sont formatrices à la pointe de l'innovation, struts 1, EJB 2, JSP
  • Elle lui propose des formations en n'oubliant pas de le faire signer le dédit de formation et surtout de l'envoyer chez un client pour vérifier que il a bien appris sa leçon.
  • Elle organise des supers soirées où le pdg lui dit que sa société est la plus innovante qu'elle s'inspire de google, d'apple et d'amazon réunis. A vrai dire il a déjà bu plusieurs verres d'alcool et y croit !
  • Elle aimerait bien l'augmenter, mais malheureusement c'est la crise, elle peut quand même faire un effort de 2% parce qu'il travaille bien. Il faut croire pas aussi bien que le nouvel arrivant qui touche 30% de plus que lui.
  • Elle lui offre des T-Shirts et des mugs pour qu'il puisse revendiquer son appartenance à la société.
  • Elle lui suggère même d'expliquer à son travail, sur son blog, à sa grand mère et son poisson rouge cette magnifique bienveillance.    

Mais un jour Walter se réveille et se demande si l'herbe est plus verte ailleurs, il a entendu parler d'un collègue qui vient de changer de boîte et faire une plus value de 30 % sur son salaire. 

Walter est impressionné qu'il existe des sociétés qui soient capables d'offrir un meilleur salaire que sa bienveillante société.
A vrai dire il commence à se demander si sa société est si bienveillante que ca, beaucoup de collaborateurs sont déjà partis, il se dit qu'il devrait changer.


Quelques temps après il se décide enfin à partir ! Avec un pincement au coeur. Il quitte son cocon. Il remet son costume laisser au placard pendant des années.
Il commence à faire des entretiens avec toutes les SSII avec des noms comportant "solutions" "future" "tech", où on lui pose plus ou moins toujours les mêmes questions: 
C'est quoi la dernière version de java, fait moi un singleton, c'est quoi volatile, c'est quoi synchronized etc. 

Walter répond correctement à la moitié des questions, il demande un salaire 30 % supérieur à celui qu'il avait, la RH n'a pas l'air de trop sourciller elle essaie juste de gratter 3k ou 4k en sortant l'argument de son "package".

Walter est embauché, il commence dans sa nouvelle boîte, on lui file un mug de la société, on lui dit q'il fait parti d'un groupe leader et qu'il y a une mission innovante pour lui en Struts...

Sur un air de Walter ! 

 Cette histoire inspirée de faits réels observés et entendus de ci de là peut paraître exagérée, mais je me plait à penser que tout presta a connu une partie de la vie de Walter. Il ne faut pas non plus ne voir que du négatif, la plupart de ces sociétés permettent aussi de se constituer un réseau et de monter en compétence.

C'est en prenant en compte ces observations et une envie de créer une entreprise que l'idée de l'indépendance a commencé à mûrir. 
De plus dans mon entourage je connaissais d'autre personnes qui avaient fait le pas et ne regrettaient pas de l'avoir fait. 

Contrairement à ce que certains peuvent penser, on devient rarement indépendant sur un coup de tête. 
Faire le premier pas, demande une maturité, une introspection sur soit, connaître ses propres qualités et ses défauts. Car passer indépendant c'est travailler d'abord pour soit même, sa réputation. 

Car jamais vous ne serez plus jugés sur votre travail que lorsque vous serez indépendants.
Il en va de la survie de votre société.








   











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